Spice & Wolf (tome 3) d'Isuna Hasekura

S P I C E   &   W O L F

- tome 3 -

Auteur : Isuna Hasekura  Illustrateur : Jyuu Ayakura 

Editeur : Ofelbe  Pages : 480 pages  Prix :

Le résumé :

Holo est une déesse louve de la moisson qui peut prendre l'apparence d'une jeune fille. 

Décidée à rejoindre ses terres natales, elle demande à Lawrence Kraft, un énigmatique marchand itinérant, de l'y conduire.

Après leurs aventures à Teleo, Lawrence et Holo poursuivent leur voyage jusqu'à la ville de Lenos où ils espèrent trouver plus d'informations sur Yoitsu. Cependant, à peine arrivé, Lawrence se voit proposer une affaire encore plus risquée que toutes celles qu'il a acceptées jusqu'à présent. Alors que le risque de perdre définitivement Holo devient bien réel, il aura besoin de toute son intelligence, de toute sa ruse ainsi que de nouveaux alliés pour triompher encore une fois de ses adversaires.

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Mon avis :

J’avais lu beaucoup d’avis positifs et enthousiastes sur la saga Spice & Wolf, il me tardait donc d’entamer ma lecture. Je remercie Livraddict et les éditions Ofelbe de m'avoir donné l'occasion de lire le troisième tome!

Holo et Lawrence, les deux personnages principaux, forment un duo détonnant qui fonctionne bien. Ils ont tissé des liens forts tout le long de leur voyage, si bien que dans ce troisième tome, l’angoisse d’une séparation future est de plus en  plus forte.

Autant j’ai trouvé que, dans les deux premiers tomes, les protagonistes avaient des traits de caractère un peu trop marqués et stéréotypés, autant dans ce troisième opus, leur personnalité se veut plus complexe. 

Néanmoins, je n’ai pas su m’attacher à Holo que j’ai trouvé bien trop capricieuse et insupportable à mon gout. Bien sur, sa confiance en elle reste de façade , mais elle m’a néanmoins paru un peu trop méprisante à certains moments pour que je puisse me laisser émouvoir. Ce n’est qu’à la toute fin qu’elle se dévoile un peu plus et qu’elle a su m’attendrir. A voir pour le prochain tome donc!

Quant à Lawrence, il incarne à lui seul le cliché de l’homme attiré seulement par le profit et les affaires. Bien sur, sa rencontre avec Holo l’a changé, mais il ne me fait quand même toujours pas rêver : un gars qui n’arrive pas à choisir entre Holo et son profit personnel… non merci. En plus, j’ai trouvé qu’il se prenait beaucoup trop la tête à réfléchir à ce que Holo attend qu’il dise, ou ce à quoi elle ne s’attend pas. Ca peut sembler mignon, mais croyez-moi, ça ne l’est pas.

Finalement, seul le personnage de Kohl a su véritablement me toucher : c’est un personnage très attachant et drôle qui apporte une vraie fraicheur au roman!

Les répliques entre les personnages sont acérées, et souvent drôles. Mais j’avoue que je n’ai pas compris toutes leurs joutes verbales : problème de traduction ? ou c’est moi qui ait loupé quelque chose en lisant ? Aucune idée, mais j’ai eu beau relire certains passages plusieurs fois, je n’en trouvais juste pas le sens!

Par exemple : 

« - Tu es intéressant. Je comprends pourquoi t’as autant plu au vieil Harold.

Merci du compliment. Mais comme nos précédents échanges ont été plus que limités, pourquoi m’avoir adressé la parole ?

Un commerçant ne connait jamais de coup de foudre. Alors, désolée si je déçois tes attentes, mais non, je ne suis pas intéressée. Enfin, je mentirais si je disais que tu n’as pas un visage plaisant, mais sache que si je t’ai adressé la parole, c’était simplement parce que je voulais parler à quelqu’un »

OK. Lawrence pose une question. Simple. « Pourquoi m’avoir adressé la parole ? ». Et là, je  ne comprends plus rien. Pourquoi la fille parle de coup de foudre alors que c’était pas ça du tout mais alors là pas du tout la question. Et pourquoi elle s’excuse de n’être pas intéressé alors que Lawrence ne lui a fait aucune avance (même pas avant dans le texte) ? Je NAGE dans l’incompréhension, si ceux qui ont lu l’opus peuvent m’éclairer (p.84), parce que là je suis totalement perdue.

La grande originalité de cette saga est qu’elle est axée sur le commerce et l’économie. J’avais, à la base, trouvé l’idée très bonne, et surtout inhabituelle : les auteurs de manga et de livres jeunesse n’ont pas l’habitude d’aborder ce genre de thème. Pourtant, je ressors un peu déçue : on se perd dans des termes économiques qui n’apportent finalement pas grand chose au roman. De plus, le roman étant assez conséquent, cela alourdit le récit, le rendant moins fluide. Mais cela peut intéresser les économistes en herbe, ou les curieux sans peur!