DE BRET EASTON ELLIS
aux éditions 10/18
« La situation se résume à ceci :
je suis un garçon qui rentre chez lui pour un mois,
je viens de retrouver une fille que je n'ai pas vue depuis quatre mois,
les gens ont peur de se perdre. »
je suis un garçon qui rentre chez lui pour un mois,
je viens de retrouver une fille que je n'ai pas vue depuis quatre mois,
les gens ont peur de se perdre. »
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MON AVIS
-- Décidément, encore un livre que je n'arrive à pas à terminer --
le style d'écriture pourtant au début me plaisait, avec sa manière de raconter très passive, très distante - comme si on ne pouvait regarder et écrire les personnages que de loin - de peur d'être aspiré par leur vide si on avait la folie de s'approcher d'un peu trop près
mais à force, la puissance de cette écriture s'étiole, - et ce qui me plaisait d'abord a finit par perdre de sa saveur : j'ai fini par m'ennuyer, par me désintéresser de cette belle jeunesse défoncée, à côté de la plaque, perdue
la léthargie des personnages m'a finalement prise, je me suis enlisée avec eux - ce qui me fait dire que c'est finalement un très bon livre : on est contaminé par les personnages, on se perd avec eux, et on ne peut très vite plus supporter le vide qui les habite, qui les encercle, et qui se répand sur nous, lecteurs.
DES CITATIONS
« - Je veux rentrer, dit Daniel à voix basse, avec effort.
- Où ça ? je demande, sans très bien comprendre.
Suit un long silence qui me donne la chair de poule, puis Daniel finit son verre, tripote ses lunettes noires qu'il porte toujours, et finit par répondre :
- Je sais pas. Je veux juste simplement rentrer quelque part. »
« La piste de danse est couverte de gens, presque tous sont jeunes, presque tous s'ennuient, presque tous essaient de montrer qu'ils s'amusent. »
« - Mais tu n'as besoin de rien. Tu as déjà tout, je lui dis.
Rip me regarde.
- Non j'ai pas tout.
- Quoi ?
- Non. J'ai pas tout.
Après un silence, je lui demande :
- Et merde, Rip, quesse que t'as pas ?
- J'ai pas quelque chose à perdre »
« - (…) Récemment, tu vois, j’ai fait un rêve où je voyais le monde entier se liquéfier. J’étais debout sur la Cienega, de là-haut je surplombais le monde, et il fondait, il se liquéfiait, c’était tellement fort et réaliste tu vois. Alors j’me suis dit: Eh ben si ce rêve se réalise, comment pourrais-je l’arrêter, tu vois c’que j’veux dire ? (...) Comment faire pour changer les choses, tu vois ? Alors j’ai pensé que si moi j’me perçais l’oreille ou quelque chose, si je modifiais mon apparence physique, changeais de couleur de cheveux, le monde cesserait de se liquéfier. J’me suis donc teint les cheveux, et ce rose tient le coup. Il me plaît. Il dure. Et j’crois que l’monde va cesser de se liquéfier. »
« - Moi, j’aimerais mourir dans un accident d’avion, dit mon père après un silence. (...) Tu montes dans l’avion, tu prends un Libirum, l’avion décolle et quand il s’écrase tu ne sais même pas ce qui t’arrive.
Mon père a croisé les jambes. Tout le monde est resté silencieux. Les seuls bruits venaient de mes sœurs et cousins qui jouaient dans l’eau.
Mon père a croisé les jambes. Tout le monde est resté silencieux. Les seuls bruits venaient de mes sœurs et cousins qui jouaient dans l’eau.
- A quoi penses-tu ? a demandé ma tante à ma mère.
- J’essaie de ne pas penser à des choses pareilles, a répondu ma mère.
- Et toi, maman ? a demandé mon père à ma grand-mère.
Ma grand-mère, qui n’avait rien dit de toute la journée, s’est essuyée la bouche et a dit très calmement :
- Je préfère ne mourir d’aucune façon. »
- Je préfère ne mourir d’aucune façon. »
Ah ça arrive, j'en ai eu un la semaine dernière aussi. J'espère que ta prochaine lecture sera mieux
RépondreSupprimerJe suis désolée pour toi, j'espère que ta prochaine lecture sera plus cool ^^
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